J’étais en train de préparer une réponse à un dessinateur naturellement anti-IA (quel dessinateur ne l’est pas de nos jours ?) et puis finalement, je me suis dit que ça pourrait faire un article sympa sur le sujet. Au cours de notre dernière conversation, je lui disais que j’attends que les IA soient un peu moins nulles pour pouvoir créer une nouvelle série de BD en IA dans un style inédit, et l’adapter ensuite en dessin-animé, puis en film. Pas nécessairement dans cet ordre, ni même avec les mêmes scènes. J’ai toujours rêvé de devenir réalisateur en restant littéralement le seul aux commandes, jusqu’à présent, ça avait l’air impossible, et je ne vais pas me priver de ce genre d’expérimentation pour faire plaisir à des énervés.
Bon évidemment, je risque de me mettre à dos toute la communauté artistique, mais beaucoup d’artistes auraient bien aimé entendre cette communauté imaginaire quand l’informatique les a mis au chômage dans les années 90 parce qu’ils n’avaient pas les capacités de s’adapter. C’était toute une époque, les années 90. L’informatique familiale était quelque chose de très nouveau (on n’avait ni smartphone ni tablette) et n’était pas à la portée de tous d’un point de vue technique et financier. Dans un reportage sur Disney que j’ai eu l’occasion de regarder, les témoignages étaient très clairs : les intervalistes étaient appelés à être remplacés ou à s’adapter. Ceux qui ne pouvaient pas s’adapter pouvaient partir, et un collègue d’Aaron Blaise s’est retrouvé à travailler dans le chantiers parce que tout ce qu’il savait faire, c’était dessiner…
Vous en aviez entendu parler vous ? Non ? C’est normal. Le problème actuel avec les IA est le même qu’avec les librairies (et à terme, les pharmacies) quand les grands groupes qui font des millions se retrouvent menacés directement par quelque chose de plus fort qu’eux.
Les lettreurs, les coloristes, les maquettistes, les intervalistes, voire les traducteurs qui se sont retrouvés au chômage à cause de l’informatique des années 90, tout le monde s’en fout complètement, mais dès que les artistes qui gagnent des millions (et ont des soutiens politiques) se retrouvent menacés parce qu’ils travaillent dans un système profondément capitaliste, tout le monde se tape une propagande qui a l’air de venir de nulle part. Tout le monde devient populiste et essaie de prendre la défense de l’artiste de proximité qui va se faire remplacer par des IA… Personnellement, même si j’en suis un peu revenu, je ne m’y ferai jamais…
Mais je m’égare.
Pour le sujet de ma future BD en IA dont j’envisage de faire aussi un film et une série animée (comme je l’écrivais plus haut. Et vous auriez pu vous en rappeler si vous suiviez, un peu), je crois que je partirai plutôt sur une adaptation de Conan, John Carter ou autres héros de pulps libres de droit. J’ai vu tellement de merdes au cinéma que ça m’a donné envie de créer la mienne.
Et je peux l’écrire ici, parce que je suis sûr de ne pas être le seul à avoir eu cette idée.
Alors normalement, quand je dis ça, je tombe sur des arguments anti-IA et pro-IA complètement sidérants qui sont toujours les mêmes. Les anti-IA me disent que ce sera trop moche parce qu’ils basent leur raisonnement sur les images du présent et essaient de me faire croire qu’elle ne s’amélioreront jamais, qu’elles auront toujours un côté artificiel, froid, bref, pas humain (un peu comme s’ils discutaient avec cette fameuse ménagère de moins de cinquante ans que tout le monde avait l’air de connaître à mon époque). Quant aux pro-IA, ils sont tellement optimistes que c’est tout aussi sidérant : Oui, ce sera possible probablement dans un an, voire dans quelques mois parce que tu comprends, tout va si vite… Des fois, j’ai l’impression que la polarisation des pro et des anti leur détruit une partie du cerveau…
Pour moi, les outils dont j’ai besoin seront disponibles d’ici 5 à 10 ans, et les images et les sons feront réellement illusion. Il y aura même probablement plus d’émotion dans les paroles d’un acteur fictif en IA que dans les voix des doubleurs de séries télé à deux balles.
Sur ces pronostics là, je me trompe rarement.
Allez je vous laisse avec des livres garantis 100 % sans IA mais probablement quand même interdits par la Police de livres pour d’autres raisons (ils ne sont pas en librairie et en plus ils sont sur Amazon, alors ils contribuent à la fermeture des libraires de proximité et c’est pas bien, l’auteur n’a rien contre les IA donc ça veut dire qu’il veut voler les artistes et c’est pas bien, et en plus, il n’est ni d’extrême-droite, ni d’extrême-gauche donc à tous les coups il est macroniste, alors on se demande bien où il va aller après sa mort… À mon avis, il ira nulle part…).
Cliquez sur chaque image pour accéder à la fiche de livre correspondante.
Et j’en profite pour ajouter ceci : « En tant que Partenaire Amazon, je réalise un bénéfice sur les achats remplissant les conditions requises ». Donc si vous découvrez ici un livre qui vous intéresse, mais que vous n’avez pas envie que je sois rémunéré en tant que Partenaire Amazon suite à votre achat, n’hésitez pas à vous connecter directement à Amazon et faire une recherche pour vous le procurer. C’est à cette adresse : https://www.amazon.fr
L’achat de chacun de mes livres me rapporte également un peu d’argent puisque c’est moi l’éditeur, mais là, désolé, on ne peut pas faire autrement.