Confinements

Le premier confinement a duré du 17 mars au 11 mai 2020, avec réouverture des bars et restaurants le 15 juin 2020. Ce premier confinement était plutôt radical, avec obligation du citoyen de rester chez lui et ouverture uniquement des entreprises jugées essentielles. Très efficace d’un point de vue sanitaire, mais catastrophique pour l’économie puisqu’il a déclenché la crise que la plupart des économistes attendaient depuis 2008, son modèle n’a pas été repris pour les suivants. Le deuxième confinement, qui a duré du 31 octobre au 28 novembre 2020 avec réouverture des bars et restaurants en janvier 2021, était plus allégé, avec un cadre plus large des activités jugées essentielles. Naturellement moins efficace d’un point de vue sanitaire, il a eu un moindre impact sur l’économie (même si d’un point de vue économique, il était déjà un peu trop tard).

La politique de communication du gouvernement a évolué. Les médias officiels nous donnent maintenant tous les jours des nouvelles de la hausse des taux de contamination. On ne parle plus systématiquement de clusters, mais de taux de contamination quotidien en hausse, de villes plus touchées que d’autres, pour lesquelles des mesures ont été prises en priorité. Le résultat, c’est qu’on apprend progressivement à vivre avec un virus qui est ici pour longtemps. Les prochains confinements, au lieu d’être immédiatement nationaux, sont prévus pour être également progressifs et sélectifs, et concerneront de plus en plus de villes au fur et à mesure de l’évolution des taux de contamination.

Au niveau de la propagande, voici le scénario que j’avais prévu dans une version précédente de cette article que je suis en train de transformer en série d’articles de blogs : un nouveau confinement aurait eu lieu beaucoup trop tôt, alors que quelques nouveaux clusters seulement auraient été détectés (voire inventés), le gouvernement, incompétent et sécuritaire, aurait probablement eu l’intention d’angoisser ses propres citoyens pour faire passer de nouvelles lois qui favorisent les riches (les banquiers, les propriétaires de chaînes de télé et de magazines d’informations à tendance politique modérée, tout ça…) et d’autres qui favorisent les pauvres (ceux qui ne gagnent que le SMIC au maximum…) au détriment du peuple, toujours actuellement représenté par des gens qui gagnent en moyenne 2000 euros par mois (parce que de nos jours, avec 2000 euros par mois, t’as plus rien…)

Ce n’est pas tout à fait à ça qu’on a eu droit. Le peuple est toujours représenté par les mêmes personnes, mais la différence avec l’année dernière, c’est que les petits et gros capitalistes se sont ajoutés aux populistes, qui étaient auparavant presque exclusivement représentés par des salariés de classe moyenne se foutant royalement des commerces qu’ils ne se privaient pas de casser pendant la période des gilets jaunes. La plupart des magasins se sont retrouvés avec leur commande de Noël sur les bras et une menace de fermeture pour beaucoup d’entre eux. La propagande s’est curieusement focalisée sur les libraires, qui se sont érigés en seuls représentants de la culture par opposition à la concurrence que représente Amazon et les autres services de commande en ligne. Les mouvements populistes sont toujours aussi forts, même si la propagande fluctue avec l’actualité, souvent avec des contradictions évidentes d’une période à l’autre, toujours orientée d’extrême droite ou d’extrême gauche, grâce à nos deux partis extrémistes majeurs, tous deux soutenus par la Russie.

Au niveau des rumeurs sur le virus, personne n’a eu besoin du documentaire alternatif Hold-Up pour se faire son opinion : tout le monde est convaincu que quand on a le virus, on ne fait que tousser, et qu’il y a quelque chose qu’on nous cache à propos de cette épidémie. Notez qu’on vous cache quand même un paquet de trucs, et l’un des moyens de vous les cacher, c’est justement de détourner l’attention à grands coups de propagande… Dans le doute, partez toujours du principe que quand un post soi-disant informatif est partagé en masse sur les réseaux sociaux, ce n’est pas pour vous informer, c’est pour vous entuber.

Concernant le gouvernement, qualifié d’incompétent et sécuritaire dans mon paragraphe de prévisions, sa compétence a été très relative dans la réalité, et d’un point de vue sécuritaire, il n’a pas eu besoin d’angoisser ses citoyens pour faire passer de nouvelles lois contraignantes. Même si le stress généré par cette nouvelle loi qui oblige à flouter les éléments d’identification des policiers avant de diffuser une vidéo (et non pas d’interdire de filmer) n’est que temporaire (les futurs iPhone vous permettront de flouter en direct avec reconnaissance automatique des éléments d’identification, au lieu de vous obliger à utiliser un logiciel de montage après chaque vidéo), il est quand même caractéristique de la politique gouvernementale actuelle qui profite réellement de l’insécurité pour faire passer des lois contraignantes, et réagit à chaque fait divers en sombrant de plus en plus dans le sécuritaire.

Après, le gouvernement actuel de mi-mandat a justement été créé pour être dysfonctionnel, par opposition au futur gouvernement de période pré-électorale, qui sera conçu pour être entièrement positif et fonctionnel. Les choses devraient donc s’améliorer avant les élections, notamment avec la généralisation des campagnes de vaccination, qui même si elles vont déclencher une propagande de conséquence, feront quand même baisser les taux de contamination.

About Eric Peyron

Eric Peyron n'est un Expert en Rien. Après trois années de Fac dont deux redoublements, Peyron a commencé les petits boulots en intérim pour gagner un peu de blé. Heureusement, inconditionnel de comics en version originale (à cause de la censure et des traductions lamentables de la plupart des versions françaises de l'époque), Peyron est rapidement devenu traducteur d'anglais autodidacte pour des magazines informatiques des années 1990-2000, puis pour de nombreuses sociétés de traduction. Suite au refus par ces mêmes sociétés d'accepter une augmentation de ses tarifs en vingt ans, Peyron a fini par revenir à ses premiers boulots au SMIC, qui paradoxalement, vingt ans plus tard, rapportent plus que des traductions techniques… Actuellement, l'Expert en Tout fait donc de la mise en rayon, des inventaires et démonstrations en grande surface, monte et démonte des stands d'animation, donne des flyers aux passants dans la rue, distribue des prospectus dans vos boîtes aux lettres, et remplace des affiches dans les toilettes des bars et restaurants. De jour comme de nuit. Accessoirement, il est aussi auteur de BD en auto-édition, mais ça, vous le savez probablement déjà. Bref, Peyron est un type qui ne comprend absolument rien à rien, comme la plupart des imbéciles qui se baladent régulièrement sur les réseaux sociaux, mais ça va pas l'empêcher de donner son avis !

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