Taux de positivité : Suite

Allez après ma petite pause du lundi, je reprends le blog. Pas forcément tous les jours pour cette semaine, mais je vais essayer. On commence avec la courbe de positivité du COVID, que j’arrive à prévoir à quelques erreurs près depuis la fin du mois de juin 2020.

Alors pour rappel, j’avais envisagé la courbe des fêtes de Noël comme ça : dès la sortie du deuxième confinement, au moment où tout le monde allait se ruer dans les magasins et se respirer dessus comme des fous, j’avais prévu une baisse du taux de positivité environ une semaine plus tard. Ça paraissait bien, parce que comme prévu, la baisse s’est confirmée. Puis, quelques jours avant Noël, tout le monde s’est rué sur les tests, ce qui a fait augmenter le taux de contamination avec le nombre de tests, mais n’avait aucun effet sur le calcul du taux de positivité. J’avais prévu une baisse pour Noël, et la baisse s’est avérée environ 2 jours avant. Noël est arrivé, et tout le monde devait en théorie se recontaminer allègrement… alors que j’avais prévu une baisse continue du taux de positivité. Et la baisse avait l’air de se confirmer.

Puis le Nouvel An est arrivé, et tout le monde devait naturellement se recontaminer en se respirant dessus dans tout plein de soirées clandestines… et j’avais encore prévu une baisse ! Mais là, c’est moi qui ai eu une surprise : il y a eu une hausse un peu avant le Nouvel An, et la hausse s’est poursuivie pour atteindre à peu près les niveaux constatés à la sortie du deuxième confinement, et cela très rapidement. Le seul élément imprévu, c’est l’apparition de deux nouvelles variantes du virus plus contaminantes que les précédentes, mais jusque là, on n’en a trouvé qu’une chez nous, et pas chez beaucoup de gens. Et le terrain principal de contamination n’était toujours pas remis en place, donc de deux choses l’une : soit je me suis trompé sur toute la ligne, soit je me suis trompé sur les autres facteurs de contamination, plus importants que prévu. Malheureusement, si je ne me suis trompé que sur les autres facteurs de contamination, la hausse va s’accélérer lors du deuxième week-end de janvier, voire un ou deux jours avant.

Alors voici comment je fais mes calculs : bon, vous l’avez probablement deviné, je calcule rien… J’ai juste compris comment on se contamine le plus souvent, donc je note les établissements qui sont ouverts et fermés, et je tombe pratiquement juste à tous les coups depuis la fin du mois de juin.

On se contamine principalement dans tous les endroits où l’on mange en public. Donc. Lors d’un confinement total, on va faire baisser le taux de positivité à un niveau proche du zéro. Quand on déconfine sans ouvrir les bars et restaurants, la courbe repart progressivement à la hausse parce que les cantines, les restaurants d’entreprises et les restaurants administratifs sont encore ouverts (et qu’on prend le café en se serrant dans une petite salle proche des bureaux, avec lavage rapide des couverts au produit de vaisselle et à l’eau froide pour ne pas se brûler…). Dès qu’on rouvre les bars et restaurants, la hausse s’amplifie. Quand on ferme les bars et restaurants, la courbe repart lentement à la baisse parce que tous les autres endroits où l’on mange en public sont encore ouverts, pour atteindre un plateau et évoluer ensuite en dents de scie autour du plateau.

Dans le cas des vacances de Noël, les écoles étaient fermées et beaucoup de gens étaient en vacances, donc j’ai juste supprimé de mon raisonnement les cantines et la plupart des restaurants administratifs et d’entreprise. C’est cette absence qui a fait baisser la courbe en fin d’année. En ce qui concerne la nouvelle hausse récente, ben… aucune idée. Elle n’a aucun rapport avec l’augmentation du nombre de tests, les cantines n’étaient toujours pas ouvertes, et à priori, les gens qui avaient pris leurs vacances de Noël les ont fait durer jusqu’au Nouvel An, donc les restaus administratifs et d’entreprise n’ont pas eu une grande influence. On dirait qu’on s’est effectivement contaminés à Noël, et un peu moins au Nouvel An.

(Sérieux, vous êtes pas possibles, les mecs… J’avais considéré les repas des fêtes comme quantité négligeable, et vous vous êtes tellement lâchés que vous m’avez fait foirer tous mes pronostics… Je vous déteste…)

Donc, si la hausse continue d’être progressive le week-end prochain, voire si la courbe atteint un plateau ou repart à la baisse, je me suis probablement trompé. En revanche, si cette hausse devient alarmante, j’ai peut-être raison, mais ce n’est pas une si bonne nouvelle…

La suite ce week-end.

A propos Eric Peyron

Eric Peyron n'est un Expert en Rien. Après trois années de Fac dont deux redoublements, Peyron a commencé les petits boulots en intérim pour gagner un peu de blé. Heureusement, inconditionnel de comics en version originale (à cause de la censure et des traductions lamentables de la plupart des versions françaises de l'époque), Peyron est rapidement devenu traducteur d'anglais autodidacte pour des magazines informatiques des années 1990-2000, puis pour de nombreuses sociétés de traduction. Suite au refus par ces mêmes sociétés d'accepter une augmentation de ses tarifs en vingt ans, Peyron a fini par revenir à ses premiers boulots au SMIC, qui paradoxalement, vingt ans plus tard, rapportent plus que des traductions techniques… Actuellement, l'Expert en Tout fait donc de la mise en rayon, des inventaires et démonstrations en grande surface, monte et démonte des stands d'animation, donne des flyers aux passants dans la rue, distribue des prospectus dans vos boîtes aux lettres, et remplace des affiches dans les toilettes des bars et restaurants. De jour comme de nuit. Accessoirement, il est aussi auteur de BD en auto-édition, mais ça, vous le savez probablement déjà. Bref, Peyron est un type qui ne comprend absolument rien à rien, comme la plupart des imbéciles qui se baladent régulièrement sur les réseaux sociaux, mais ça va pas l'empêcher de donner son avis !

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