The Falcon and the Winter Soldier, Episode 1

C’est parti pour les News du Jeudi ! Des news qu’on devrait plutôt appeler, les news de vendredi dernier, puisqu’au lieu de vous parler de trucs à venir, j’y parle principalement de la friandise Marvel du vendredi de la semaine dernière.

Alors pour m’échauffer, j’ai regardé le dernier épisode de Servant sur Apple TV+, j’y ai découvert Tante Joséphine, et la promesse de tout un tas de tatas et de tontons qui vont débarquer pour heu… faire des trucs à Leanne. Alors quoi, je sais pas. J’ai vu la cassette Betamax d’orientation de la secte des Lesser Saints dans cet épisode, avec une tentative d’explication sur la façon de tuer une personne comme Leanne quand elle devient mauvaise pour qu’elle reste bien morte, mais comme indice, c’est plutôt maigre. La bonne nouvelle, c’est qu’on reverra peut-être Oncle George, puisqu’il n’a pas été tué selon le rituel (et puis une nouvelle saison de Servant sans Oncle George, ce serait quand même dommage). Comme dernier épisode, c’était absolument génial. Quand on construit un climat d’angoisse sur neuf épisodes, c’est exactement ce qu’on attend du dernier !

Et puis, bien sûr, je me suis tapé juste après le premier épisode de The Falcon and the Winter Soldier, et heu… ben c’était pas mal… Bon, ça commence, alors faut pas trop en demander… Bizarrement, la première scène de bataille dans les airs à la Star Wars n’était pas si captivante, même si les cascadeurs ont dû s’en donner à cœur joie. Bon, Sam se sert comme bouclier de l’attirail qui le fait voler, mais, c’est pas grave, on est dans un film Marvel… Ce qui est marrant, c’est qu’après une telle scène de sauvetage, on pourrait s’imaginer qu’un soldat qui arrive à manipuler (et réparer) la tenue du Falcon, à faire des prouesses dans les airs, et qui risque sa vie en permanence, serait payé une blinde. Hé ben non ! En fait, il a l’air un peu fauché, le brave Sam… Mais, c’est pas grave, on est dans un film Marvel… Parce que paradoxalement, si on était dans la réalité, Sam aurait probablement pu acheter un bateau neuf à sa sœur dans le courant de l’année, au lieu d’être tellement dans la merde qu’on lui refuse même un prêt… Quant au Winter Soldier, ben, il promène son spleen dans un épisode qui sert principalement à exposer le personnage, donc on s’emmerde un peu en le regardant. On comprend bien qu’il essaie de se racheter pour tous les crimes qu’il a commis, mais c’est un peu mal foutu et pas trop inspiré.

Bref, les scénaristes se réfugient dans ce qui a fait le succès de Spider-Man à l’époque de Stan Lee (un personnage mal dans sa peau, bourré de problèmes et constamment fauché), mais en l’appliquant à des personnages qui ne sont pas faits pour ça. Pour les méchants, par contre, on ne peut rien leur reprocher… parce qu’il viennent à peine d’arriver, et ne sont pas encore trop développés ! Apparemment, on a deux groupes terroristes : au début, la LAF (Alors dans le Marvel Universe, ce sont les initiales de Latverian Air Force, mais là on dirait plutôt un groupe de mercenaires) avec Batroc et son français toujours aussi approximatif en VO (mais le résultat reste meilleur que la plupart des bulles en français dans les comics, quelle que soit l’époque), et les Flag Smashers, adaptation MCU du super-villain du même nom. Les deux héros devraient avoir de quoi s’amuser dans les prochains épisodes.

Du côté des lectures, j’ai enfin terminé True Believer. Vers la fin, il a fallu que je me tape un chapitre où Stan Lee ressemble à un personnage tout malheureux de Beverly Hills. On dirait que l’auteur a du mal à visualiser un scénariste dans la merde à moins de 5000 dollars par mois dans les années 90… Au fil des chapitres suivants, on a la désagréable impression que Stan Lee va finir sa vie dans la misère, mais ce n’est évidemment pas le cas. Stan Lee va finir sa vie à 95 ans (quand même) dans un état pitoyable mais chez lui (pas à l’hospice, ni sur le trottoir), riche comme crésus, et apparemment entourés de vautours que ne pensent qu’à son argent, et se battent pour avoir sa tutelle et débloquer les comptes (dont sa fille, que je visualise systématiquement comme une jeune fille complètement immature hystérique et violente alors qu’elle a passé les soixante-dix ans…). Beaucoup de faits sont malheureusement avérés, et je verrai bien le dernier chapitre dans un film tiré d’une histoire vraie. Après, ce genre de film ne verra pas le jour tout de suite, la plupart des personnages étant encore vivants et un peu énervés…

Pour le moment, le livre reste une déception et un modèle d’hypocrisie dans les premiers chapitres, en décrivant uniquement le pire de Stan Lee, présenté principalement comme un auteur sans talent qui gagnait de l’argent sur le dos de ses artistes. On sent que l’auteur est déçu de ne pas avoir pu lui coller aussi sur le dos toutes les malversations des deux sociétés qu’il a contribué a créer. Bref, Stan Lee est présenté comme un escroc, ce qui paraît quand même un peu déplacé quand on parle des premières années de sa carrière.

Et naturellement, le livre présente le meilleur des artistes avec lesquels il travaillait, qui n’étaient pas assez bien payés par rapport au travail effectué (avec la méthode Marvel, ils étaient pratiquement tous co-scénaristes). Et toutes les anecdotes qui pourraient tourner à leur désavantage sont éludées. Vous le saviez, vous, que le design du costume de Spider-Man avait été inventé en 1963 par une petite entreprise qui créait des costumes d’Halloween ? Ben c’est pas dans ce livre que vous l’apprendrez. On est là pour dire du mal de Stan Lee, pas de ses dessinateurs.

Allez, on se retrouve dans une semaine avec la suite de The Falcon and the Winter Soldier, et on se quitte avec une galerie de bouquins à lire absolument ! J’y ai ajouté l’autobiographie de Grant Morrison, écrite avec un style tellement marrant et détaché qu’on rigole de bon cœur en la lisant. Grant Morrison n’est certainement pas mon scénariste préféré, parce que je trouve ses scénarios souvent trop hermétiques, mais sur cette bio, il a été vraiment génial ! Vivement conseillé, donc !

A propos Eric Peyron

Eric Peyron n'est un Expert en Rien. Après trois années de Fac dont deux redoublements, Peyron a commencé les petits boulots en intérim pour gagner un peu de blé. Heureusement, inconditionnel de comics en version originale (à cause de la censure et des traductions lamentables de la plupart des versions françaises de l'époque), Peyron est rapidement devenu traducteur d'anglais autodidacte pour des magazines informatiques des années 1990-2000, puis pour de nombreuses sociétés de traduction. Suite au refus par ces mêmes sociétés d'accepter une augmentation de ses tarifs en vingt ans, Peyron a fini par revenir à ses premiers boulots au SMIC, qui paradoxalement, vingt ans plus tard, rapportent plus que des traductions techniques… Actuellement, l'Expert en Tout fait donc de la mise en rayon, des inventaires et démonstrations en grande surface, monte et démonte des stands d'animation, donne des flyers aux passants dans la rue, distribue des prospectus dans vos boîtes aux lettres, et remplace des affiches dans les toilettes des bars et restaurants. De jour comme de nuit. Accessoirement, il est aussi auteur de BD en auto-édition, mais ça, vous le savez probablement déjà. Bref, Peyron est un type qui ne comprend absolument rien à rien, comme la plupart des imbéciles qui se baladent régulièrement sur les réseaux sociaux, mais ça va pas l'empêcher de donner son avis !

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