Commander sur Amazon

Je viens de lire la lettre ouverte de Didier van Cauwelaert, partagée un peu partout sur Internet il y a quelques jours. Alors, c’est super bien écrit, il y a plein de mots dedans et plein de trucs à lire, mais comme je ne lis probablement pas assez, je ne suis pas trop cultivé, alors je n’ai pas tout compris (en fait, le titre de ce blog, c’est juste une plaisanterie : je ne suis Expert en Rien).

Il s’agit bien sûr d’un plaidoyer pour l’ouverture des librairies pendant ce deuxième confinement, avec de jolies phrases comme N’est-il pas « essentiel » de sauver notre culture, sa diversité, le lien social qu’elle assure, le rempart qu’elle constitue contre l’illettrisme et la pensée unique qui font le lit des fanatismes assassins ? Ça fait déjà une phrase que je ne comprends pas, parce que comme beaucoup d’anciens clients réguliers de librairies de proximité, je suis désormais presque exclusivement client chez Amazon (j’aimerais dire par dépit, mais la vérité, c’est que j’en avais marre de perdre une heure à essayer de me garer en centre ville pour passer deux minutes dans une librairie à acheter la dernière nouveauté). Tout ce que je recherche est disponible sur Amazon, parfois en même temps que dans les librairies. Donc, en ce qui me concerne, rien n’a changé. Et puis il y a dans cette citation ce rapprochement bizarre entre les illettrés et les assassins qui me dérange un peu. Si les intégristes et les nazis étaient tous complètement cons, on aurait sûrement moins de problèmes… Mais c’est un autre sujet.

Je suis également tombé dans cette lettre sur cette phrase de toute beauté pour les éditeurs indépendants : Or, comment pourraient survivre, sans leur soutien (celui des libraires), les romancières et romanciers débutants, les essayistes dérangeants, et même les grandes plumes n’ayant pas la chance de représenter une valeur marchande pour les plateformes de la distribution en ligne ? La valeur marchande, c’est plutôt un problème pour les petits commerçants… Les versions imprimées de mes livres sont disponibles uniquement sur Amazon parce que financièrement je ne peux pas faire autrement. Et la valeur marchande qu’ils représentent est parfois très proche du zéro. C’est probablement parce que je ne suis pas un romancier débutant, un essayiste dérangeant, ni une grande plume, mais le fait est que mes livres ont toujours leur fiche sur Amazon. Chez Amazon, ils s’en foutent de ma valeur marchande. Ils sont certainement ravis quand un produit marche bien, mais les autres, ils les acceptent aussi. Donc là non plus je n’ai pas tout compris.

Et ça continue, avec un tas de mots un peu fort qui tapent toujours un peu à côté, comme Brûler les livres. Ils aiment bien l’expression, chez les classes moyennes populistes. D’ailleurs, comme le disait si bien George Orwell dans 1984, L’État sera tellement con avec sa gestion de l’épidémie, qu’il fera les choux gras des vendeurs en ligne. Comme quoi, il était très visionnaire, le George… Moi, je ne savais pas que fermer les librairies en période de Noël revenait à brûler des livres, et je ne comprends pas comment on peut nous faire confondre à ce point le contenant (le libraire) et le contenu (le Livre). Au point que même les auteurs se mettent à prendre leur défense alors qu’ils vont justement recevoir un revenu plutôt sympa grâce à Amazon et à tous les autres. C’est un phénomène plutôt connu depuis la sortie du premier iPad : quand on met le Livre en avant d’une façon ou d’une autre, même si c’est uniquement pour vendre du numérique, tout le monde achète du Livre, en particulier des livres imprimés.

Il y a un tas d’autres phrases super anxiogènes dans ce texte (même la chloroquine y passe…), mais à un moment, j’ai décroché. Je vous laisse donc le lire dans son intégralité à cette adresse.

En attendant, moi aussi il faut que je gagne un peu d’argent pour financer mes livres (je commande régulièrement de petits stocks de mes livres sur Amazon à prix Auteur pour les vendre en festival), et comme vous le savez déjà, j’ai décidé de monétiser ce blog en devenant Partenaire Amazon. Mais comme je n’ai pas trop envie de vous vendre n’importe quoi, je ne vais vous présenter que des produits que j’ai déjà, et qui en plus, n’intéresseront pas tout le monde. Comme quoi, je m’y prends un peu comme avec la création des mes livres : je choisis un créneau de niche, je ne fais aucune publicité et je m’étonne ensuite de ne pas vendre grand chose. Je suis incorrigible. Après ce petit passage sur la culture populiste et élitiste, on passe donc à mon petit coin de culture à moi : la culture populaire, ce qui est quand même un peu plus mon truc…

Alors aujourd’hui, ça va être un spécial Daredevil/Elektra par l’un de mes auteurs préférés (et qui lui, est vraiment visionnaire. Relisez Elektra: Assassin) avec quelques versions de luxe pour Noël. Et en plus de vous vendre des produits que vous n’apprécierez pas forcément, je vais même vous donner un conseil qui va en plomber certains : si vous avez l’une des premières éditions d’Elektra: Assassin, autant la garder. Vous comprendrez mieux quand vous pourrez comparer la qualité des pages.

Le Daredevil by Frank Miller Box Set est ce que j’ai pu trouver de plus complet sur le passage de Frank Miller chez Marvel. C’est simple, ce box contient toutes les séries sous forme de trade paperbacks (en couverture souple donc), avec en plus tout un livre de bonus, un peu comme un coffret de DVD. Les versions Marvel Omnibus représentent le haut du panier pour les collectionneurs Marvel, le format est un peu plus grand que l’original, et la qualité est toujours au rendez-vous. Vous aurez un format encore plus grand avec la version Marvel Gallery des collaborations de Frank Miller et Bill Sienkiewicz : Daredevil/Elektra, Love and War. A mon sens, le fait d’agrandir les nouvelles versions des pages d’Elektra Assassin dans ce livre dessert leur qualité plus qu’autre chose (surtout avec cette nouvelle version des pages…), mais ce n’est que mon opinion et je suis plutôt difficile. Jugez par vous même.

Je vous laisse donc avec cette nouvelle galerie pour les amateurs de comics anglophones. Comme d’habitude, cliquez sur chaque image pour accéder à la fiche Amazon du livre correspondant. Je mettrai à jour cette galerie au fur et à mesure.

A propos Eric Peyron

Eric Peyron n'est un Expert en Rien. Après trois années de Fac dont deux redoublements, Peyron a commencé les petits boulots en intérim pour gagner un peu de blé. Heureusement, inconditionnel de comics en version originale (à cause de la censure et des traductions lamentables de la plupart des versions françaises de l'époque), Peyron est rapidement devenu traducteur d'anglais autodidacte pour des magazines informatiques des années 1990-2000, puis pour de nombreuses sociétés de traduction. Suite au refus par ces mêmes sociétés d'accepter une augmentation de ses tarifs en vingt ans, Peyron a fini par revenir à ses premiers boulots au SMIC, qui paradoxalement, vingt ans plus tard, rapportent plus que des traductions techniques… Actuellement, l'Expert en Tout fait donc de la mise en rayon, des inventaires et démonstrations en grande surface, monte et démonte des stands d'animation, donne des flyers aux passants dans la rue, distribue des prospectus dans vos boîtes aux lettres, et remplace des affiches dans les toilettes des bars et restaurants. De jour comme de nuit. Accessoirement, il est aussi auteur de BD en auto-édition, mais ça, vous le savez probablement déjà. Bref, Peyron est un type qui ne comprend absolument rien à rien, comme la plupart des imbéciles qui se baladent régulièrement sur les réseaux sociaux, mais ça va pas l'empêcher de donner son avis !

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