Le port du masque

Ah tiens, on dirait que les autorités sanitaires sont en train de me rattraper : tout va rouvrir avant Noël, sauf les bars et les restaurants, dont l’ouverture est prévue pour le 15 janvier au plus tôt, largement après les fêtes. Cette décision va encore me coûter des contrats, mais au niveau sanitaire, c’est normal, et vous savez déjà pourquoi depuis la fin du mois de juin, si vous avez lu l’un de mes articles sur la pandémie. En fait, si vous avez lu cet article, vous savez aussi qu’il faudrait également fermer les cantines, les restaurants d’entreprise, et plus globalement tous les endroits où on se réunit pour manger, et c’est pas parce qu’on s’y respire dessus…

Les pages statiques hébergeant ces vieux articles sont d’ailleurs toujours accessibles, même si je suis en train de les découper pour les transformer en posts. Donc, si vous voulez des spoilers sur les prochains posts, n’hésitez pas à les consulter. Elles sont un peu en chantier, mais lisibles.

Et pour l’occasion, j’ai justement coupé et collé l’un des paragraphes consacré au virus. Il s’agit d’un petit texte sur le port du masque, et je crois qu’il s’est passé assez de temps pour qu’il redevienne d’actualité, puisque beaucoup de gens ont pu constater que même en portant le masque avec assiduité, on arrive quand même à choper le virus…

Le port du masque

Alors, faut quand même que j’écrive un truc sur le port du masque obligatoire dans les zones à risque. Le port du masque en plein air, vous le savez d’instinct, ce n’est pas très utile, et à mon avis, ce devrait même être déconseillé (parce que, toujours à mon avis bien sûr, le seul moyen de s’immuniser contre le virus est d’en respirer en petite quantité, donc à l’air libre). Le port du masque est utile surtout dans les lieux ouverts bondés de monde et les lieux fermés.

Mais quand on est le président des cons, une négociation, ça ne marche pas comme ça. Si vous voulez que les gens portent le masque dans les lieux fermés, il ne faut pas leur dire de porter le masque dans des lieux fermés, sinon vous risquez de vous retrouver avec une grande proportion de gens qui ne le porteront pas dans vos lieux fermés, notamment parce que les propriétaires de ces lieux fermés ne sont pas là pour faire la sécurité… Non, si vous voulez que les gens portent le masque dans les lieux fermés, il faut leur dire qu’il est aussi obligatoire de le porter à l’extérieur sous peine de contravention. En procédant de cette façon, vous aurez une grande proportion de gens qui ne le porteront pas à l’extérieur, mais TOUT LE MONDE le portera dans des lieux fermés.

Et ça marche. On n’a pas besoin de statistiques, on le sait : ça marche. C’est pour ça que le port du masque est obligatoire partout dans les zones à risque, même en extérieur. 

Et comment ça va se passer à l’avenir ? Ben, c’est facile à prévoir. Quand le port du masque était jugé inutile (parce qu’on n’en avait pas), tout le monde gueulait pour en porter, et tous ces coups de gueule étaient récupérés par les propagandistes qui ne perdent pas une occasion pour critiquer le gouvernement en place. Depuis qu’il est obligatoire, tout le monde gueule pour ne pas en porter, et tous ces coups de gueule sont récupérés par les propagandistes qui ne perdent pas une occasion pour critiquer le gouvernement en place. Le port du masque va rester obligatoire jusqu’à la fin de l’automne, quand la propagation du virus va finalement baisser en France, et même après, cette obligation ne sera levée que très progressivement. Ça va être un peu long, mais si on arrête l’obligation de porter le masque maintenant, il s’agira d’une incohérence politique de plus. Il est donc préférable d’associer le port du masque à la hausse de la propagation, et l’autorisation de l’enlever à certains endroits à la baisse de la propagation.

Ceci dit, quelle que soit la situation, dans un avenir proche, le port du masque ne sera plus obligatoire. On aura le choix entre le porter où non, et comme le gel hydroalcoolique, beaucoup de gens continueront à porter le masque quand même, au moins pour ne pas attraper un rhume ou une gastro.

A propos Eric Peyron

Eric Peyron n'est un Expert en Rien. Après trois années de Fac dont deux redoublements, Peyron a commencé les petits boulots en intérim pour gagner un peu de blé. Heureusement, inconditionnel de comics en version originale (à cause de la censure et des traductions lamentables de la plupart des versions françaises de l'époque), Peyron est rapidement devenu traducteur d'anglais autodidacte pour des magazines informatiques des années 1990-2000, puis pour de nombreuses sociétés de traduction. Suite au refus par ces mêmes sociétés d'accepter une augmentation de ses tarifs en vingt ans, Peyron a fini par revenir à ses premiers boulots au SMIC, qui paradoxalement, vingt ans plus tard, rapportent plus que des traductions techniques… Actuellement, l'Expert en Tout fait donc de la mise en rayon, des inventaires et démonstrations en grande surface, monte et démonte des stands d'animation, donne des flyers aux passants dans la rue, distribue des prospectus dans vos boîtes aux lettres, et remplace des affiches dans les toilettes des bars et restaurants. De jour comme de nuit. Accessoirement, il est aussi auteur de BD en auto-édition, mais ça, vous le savez probablement déjà. Bref, Peyron est un type qui ne comprend absolument rien à rien, comme la plupart des imbéciles qui se baladent régulièrement sur les réseaux sociaux, mais ça va pas l'empêcher de donner son avis !

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